Le blues du chef de gare


Ça traîne... le retard de la réhabilitation de la gare du Pont-de-Flandre ne se compte plus en mois, mais en années. Malgré cela, le moral est toujours bon comme le montre la déclaration de foi teintée d'humour, placardée sur le portail, que je vous ai retranscrite.


► "Bon on va y arriver. Ça fait des années qu'on essaye, t'avais remarqué. C'est compliqué la vie d'aujourd'hui, l'argent qui te manque, les banques qui te regardent de travers parce que oui ton projet c'est pas pour les riches, les administrations qui t'administrent recto-verso, en bourrique tu finis. Des permis de construire, d'ouvrir, de vendre à boire, de jouer de la musique, de danser même (ouais, des permis de danser). Mais on y arrive. Surtout dans ce quartier t'as vu, on y arrive bien à tous vivre ensemble alors que de l’extérieur ils te diraient tous que ça à l'air mal barré. Mais nous dedans on sait que ça peut être sacrément beau la vie dans le coin et on pourrait faire entrer cette belle vie là dans la gare abandonnée.
Au printemps si tout va bien on sait jamais la vie, ça sera un bistrot et un grand jardin sauvage sur les rails et dans la pente et sur les quais, ping-pong et pétanque et tout ça, des concerts de jazz d'aujourd'hui pas chiant qui donnent la banane avec l'entrée libre et tu payes ce que tu peux si tu peux, des bals électro et des prix de consos vraiment pas chéro.

► Ouvre l'œil et le bon parce qu'on ouvrira un jour et ça sera là, paf, tu viendras boire un coup et y'aura de la vie dans la maison abandonnée. Et ça sera la vie que t'y mettras toi."

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